Le sénateur Bienvenu »strikes again », ce matin il a affirmé lors d’un point de presse tenue à l’entrée du Sénat, que selon lui, « (…) il faudrait que chaque assassin (ait) le droit à sa corde dans sa cellule. Il décidera de sa vie» , et il a même fait allusion, qu’on devrait s’interroger si on ne devrait pas rétablir la peine de mort pour les tueurs en série qui ont peu ou pas de possibilité de réhabilitation.
Il a cité en exemple les cas de Clifford Olson qui avait assassiné 11 personnes sur une période de 8 mois, où encore le procès Shafia dont trois membres d’une même famille ont été reconnus coupables de meurtre ce qui coûtera à l’État canadien 10 millions$.
Le sénateur Bienvenue défend donc l’aspect économique pour « relancer le débat » sur la peine de mort dans l’opinion publique. Mais avant de défendre l’aspect économique de la peine de mort, il serait peut être mieux de regarder ce qui se passe aux États-Unis.
Alors que pour Sandrine Ageorges, de la Coalition pour l’abolition de la peine de mort au Texas, une condamnation à la peine de mort pour coûter jusqu’à 3 à 5 fois le montant d’une condamnation à la prison à vie. Selon la coalition les raisons du coût élevé d’une condamnation à la peine de mort sont liées au fait que les enquêtes sont plus longues, que l’État doit payer les avocats commis d’office et que les procédures d’appels sont tellement longues, que c’est très rare que la peine de mort soit appliquée avant 10 ans.
Alors que selon une étude du Indiana Criminal Law Study Commision, 10 Janvier 2002, les coûts de la peine capitale dépassent de 38% le coût des condamnations à la prison à vie.
Et selon un article du Palm Beach Post, 4 Janvier 2000 la peine de mort coûte annuellement à l’État de la Floride 51 millions $ de plus que la prison à vie.
On peut trouver des exemples à la pelle sur internet sur les coûts reliés à la peine de mort, alors qu’on sait que la peine de mort n’a absolument aucun effet dissuasif sur la criminalité.